Il faut savoir qu’environ 4 % de la population française seraient concernés par cette pathologie qui impacte de manière plus ou moins importante le sommeil et, par extension, l’état de forme général de la personne touchée. 

Dans les cas les plus sérieux ou non détectés, l’apnée du sommeil aura même un effet néfaste sur le système cardiovasculaire. 

Pour autant, les symptômes sont, pour la plupart, relativement difficiles à cerner, surtout dans les premiers temps, d’autant plus que les facteurs de risques sont nombreux et se partagent avec d’autres pathologies. 

Bien qu’il comporte encore de nombreux mystères pour la science, le sommeil occupe une place déterminante, pour ne pas dire vitale, dans le fonctionnement de l’organisme.

Cet état restreint de conscience et de vigilance, auquel nous succombons naturellement chaque nuit, nous permet, en effet, de restaurer une grande partie de nos fonctions biologiques et mentales, comme la régénération des tissus, la stimulation de nos défenses naturelles et la réorganisation des informations accumulées au cours de la journée dans la mémoire.

L’apnée du sommeil agit comme un grain de sable dans le rouage complexe du sommeil, ou plutôt comme une série de grains de sable quand elle est particulièrement récurrente. 

Les apnées sont le plus souvent dues à une obstruction de la gorge suite au relâchement de ses muscles et de ceux de la langue, qui vient se plaquer contre la paroi interne.

L’âge et le surpoids sont les principaux facteurs de risques. La perte de tonicité des muscles et l’excès de graisse au niveau du cou favorisent, en effet, l’obstruction de la gorge.

D’autre part, des traumatismes ou des malformations génétiques au niveau de la mâchoire ou de la gorge sont bien évidemment des facteurs de risques importants, tout comme des antécédents sévères ou récidivants de pathologies ORL (oto-rhino-laryngologiques).

Un autre type d’apnée intervient suite à des pathologies cardiovasculaires (insuffisance cardiaque, AVC, infarctus du myocarde) ou neurologiques (maladie de Parkinson, méningite) qui dérèglent le fonctionnement du cerveau et l’empêchent d’ordonner la respiration. 

Même s’ils ne sont pas inévitablement reliés au syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil, les ronflements peuvent être toutefois un signe avant-coureur. 

Quels sont les traitements de l’apnée du sommeil ?

 

A ce jour, aucun médicament destiné à soigner directement le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil n’est disponible.

Les seuls traitements ayant un impact indirect sur ce trouble concernent les pathologies en causes ou aggravantes comme les maladies touchant la zone ORL (rhinite, laryngite notamment). D’autre part, les solutions d’inhalation et certaines huiles essentielles permettront de dégager les voies respiratoires avant le coucher et limiter ainsi les épisodes d’apnées.

Appareillages

 

Les traitements les plus fiables pour traiter l’apnée du sommeil sont les dispositifs mécaniques qui facilitent le passage de l’air en maintenant les voies respiratoires ouvertes. Il en existe plusieurs sortes.

Orthèse mandibulaire

 

Dans un premier temps, une orthèse mandibulaire moulée à partir de la mâchoire du patient sera préconisée. Insérée dans la bouche au moment du coucher, elle a pour fonction d’effectuer une poussée vers l’avant de la mâchoire inférieure, et avec elle de la langue, dans le but de les empêcher toutes deux de s’affaisser sur la gorge et ainsi d’obstruer le passage de l’air.

Ventilation nocturne PPC

 

Dans un second temps, si l’orthèse demeure insuffisante à soulager le patient de ses « asphyxies » nocturnes, un dispositif plus sophistiqué et autonome sera mis en place.

Relativement contraignant pour le patient et son entourage, le dispositif PPC est préconisé à partir de 30 apnées/hypoapnées par 

 

Bien que la ventilation nocturne PPC soit le traitement le plus efficace et le moins dangereux, il peut s’avérer totalement inadapté en raison de la morphologie du patient ou de malformations anatomiques. C’est seulement dans ce type de cas que la chirurgie sera envisagée pour la réduction des troubles de l’apnée du sommeil, sans la garantie, cependant, de régler définitivement les problèmes.