La glande thyroïde est située à la base du cou. Elle joue un rôle déterminant dans chacune de nos fonctions corporelles. Elle sécrète des hormones thyroïdiennes qui interviennent dans le bon fonctionnement de divers systèmes indispensables à notre bien-être. Sans elles, la vie serait impossible. Elles jouent un rôle de contrôleur et de régulateur essentiel dans l’activité métabolique de pratiquement tous les tissus de l’organisme.

Les hormones thyroïdiennes sont très importantes, car :

> elles régulent le métabolisme des cellules de notre corps ;
> elles contrôlent l’énergie musculaire et la température du corps ;
> elles modifient l’humeur ;
> elles agissent sur le rythme cardiaque, la motricité du tube digestif etc. ;
> elles ont un rôle dans l’utilisation et la transformation des glucides, des lipides et des protides issus de l’alimentation ;
> chez l’enfant, elles participent à la croissance et au développement du corps.

L’hyperthyroïdie est due à un excès de sécrétions d’hormones thyroïdiennes dans le sang, ce qui pousse notre organisme à travailler en “sur-régime”.

L’hyperthyroïdie peut être provoquée par de multiples causes, dont la plus fréquente est une maladie auto-immune, la maladie de Basedow. Très rarement, l’hyperthyroïdie peut être due à un trouble de l’hypophyse qui, dans ce cas, ne régule plus correctement la thyroïde. Les hormones thyroïdiennes sont alors produites en excès.

Quels signes doivent nous inquiéter et suggérer une hyperthyroïdie ?

Les symptômes de l’hyperthyroïdie sont multiples. Ils varient selon les personnes. Toutefois, plus la maladie tarde à être traitée, plus ses symptômes sont marqués.

Ce qui peut vous alerter, c’est une perte de poids ou le fait que votre poids reste curieusement stable alors que vous avez beaucoup plus d’appétit qu’avant.

Une importante fatigue musculaire à l’effort, des palpitations, des suées, des règles irrégulières ou encore la sensation d’être hyperactif et nerveux sont des symptômes qui doivent pousser à consulter.

Le diagnostic de l’hyperthyroïdie est réalisé en plusieurs étapes :

> L’examen clinique
Un goitre est parfois visible à l’œil nu.

> Le dosage sanguin
Une prise de sang permet de mesurer les quantités d’hormones circulantes. En cas d’hyperthyroïdie, le taux de TSH est anormalement bas.
Le dosage de l’hormone thyroïdienne T4 est demandé en deuxième intention en présence d’un taux de TSH bas. Le taux de T4 est anormalement élevé.
Le dosage de l’hormone T3 est plus rarement utile.

> Les examens complémentaires
Ils sont réalisés :
pour trouver la cause de l’hyperthyroïdie et orienter le traitement,
pour évaluer son retentissement sur l’organisme.

L’échographie de la région du cou étudie la forme de la thyroïde et détecte les anomalies de structure (goitre homogène ou hétérogène, présence de nodules, vascularisation augmentée…)

> La scintigraphie thyroïdienne permet de mesurer la fixation de l’iode par la thyroïde.

D’autres examens sont prescrits en fonction de chaque cas : dosage sanguin d’anticorps anti-récepteurs de la TSH dans la maladie de Basedow…

En cas de goitre volumineux, un scanner ou une IRM sont utiles pour visualiser un développement du goitre dans la partie haute du thorax.

Un bilan mesurant le retentissement de l’hyperthyroïdie peut être prescrit :
bilan cardio-vasculaire pour évaluer l’impact de la maladie sur le cœur (électrocardiogramme, échodoppler cardiaque…),
bilan ophtalmologique en cas de maladie de Basedow.

Un traitement naturel ? Gare aux antinutriments !

Prenons l’exemple de la graine de soja qui à l’état naturel des phytochimiques qui ont des effets toxiques sur l’être humain. Le soja contient trois antinutriments majeurs : les phytates, les goitrigènes et les inhibiteurs d’enzyme, qui génèrent quelques effets positifs mais peuvent aussi s’avérer toxiques.

Toutes les plantes contiennent des antinutriments, à un degré plus ou moins important, mais le soja est particulièrement riche en phytochimiques toxiques si bien que faute d’une préparation adéquate (trempage de longue durée et cuisson ou fermentation) les graines de cette légumineuse ne peuvent pas être consommées par l’être humain.
Certaines substances présentes dans les aliments peuvent inhiber la capacité de la glande thyroïde à fabriquer ses hormones.

L’influence du tabac sur l’hyperthyroïdie ?

Il semble que le tabac joue un rôle négatif dans l’apparition de l’hyperthyroïdie. Le tabagisme augmenterait le risque d’hyperthyroïdie en général et de maladie de Basedow en particulier. De plus, lors de cette maladie, les fumeurs présentent plus fréquemment des problèmes d’irritation des yeux et d’exophtalmie.

À savoir ;
Si l’hyperthyroïdie se déclare principalement entre 30 et 40 ans, elle peut prendre des formes trompeuses chez les personnes âgées, y compris les hommes. En cas d’apparition d’un trouble du rythme cardiaque ou d’ostéoporose, il faut penser à vérifier la fonction thyroïdienne

Finalement hypo ou hyperthyroïdie ?
En permanence, on retrouve cette alternative.
Souvent, les symptômes sont mal identifiés quand il s’agit d’une hyper ou d’une hypothyroïdie légère. Ils sont mal perçus chez les personnes âgées qui ne sont pas toujours diagnostiquées. D’où la nécessité de consulter et de faire des examens pour confirmer le diagnostic.