Au canada, une lycéenne de 16 ans est décédée dans son sommeil.
Elle aura succombé au syndrome du choc toxique lié à l’utilisation prolongé d’un tampon.

Il y a environ 1 an, Sara une adolescente canadienne de 16 ans est décédée dans son sommeil.
Jusqu’ici les circonstances de son décès restaient plutôt floues. Mais il y a quelques jours les médecins légistes ont enfin décelé l’origine de son décès, survenu lors d’un voyage scolaire. Sara aura succombé à un syndrome du choc toxique dû à une bactérie de staphylocoque qui s’est développée dans son tampon hygiénique.

Le décès de cette jeune femme canadienne avait suscité une grande incompréhension car Sara était en pleine forme pour participer aux activités le jour même. Le soir venu elle aura souffert de maux de ventre, la nuit elle aurait émis des gémissements de douleur sans forcément inquiétant son entourage qui semblant être un mal de ventre anodin.

Dans la nuit, la bactérie Staphylococcus aureus a entraîné une septicémie, infection généralisée.

Le syndrome du choc toxique

Le syndrome du choc toxique survient en général lors d’une mauvaise utilisation d’un tampon.  Cette pathologie infectieuse, extrêmement rare, est provoquée par une souche particulière du staphylocoque doré, capable de produire une toxine au niveau du vagin. En présence d’un tampon hygiénique, elle se multiplie et peut provoquer, dans certaines conditions, une septicémie (infection du sang).

Il s’agit alors d’une urgence vitale à traiter au plus vite, qui se manifeste généralement par de la fièvre, des vomissements, une diarrhée, des douleurs musculaires… Symptômes qui étaient hélas visiblement peu présents chez la jeune canadienne.

Selon le rapport du médecin légiste, la bactérie a été retrouvée sur le tampon que portait la jeune Sara.
Il est donc probable que le SCT soit la cause de son décès. D’ailleurs, elle s’était plainte de maux de ventre avant d’aller se coucher, et ses camarades de chambrée l’ont entendue gémir pendant la nuit.

Dans son bulletin épidémiologique de janvier, l’organisme Santé publique France avait rappelé les précautions à prendre pour limiter au mieux le risque de syndrome du choc toxique lié aux tampons :

  • se laver les mains au savon avant d’insérer ou de retirer un tampon ou une coupe menstruelle ;
  • changer de tampon tous les 4 à 8 heures maximum, et éviter d’en porter la nuit ;
  • alterner entre l’utilisation de tampons et de serviettes hygiéniques ;
  • ne pas oublier de retirer le tampon, notamment en fin de règles;
  • éviter d’utiliser un tampon en l’absence de règles ;
  • utiliser un tampon au pouvoir absorbant adapté au flux, et ne pas privilégier un plus gros tampon pour éviter les fuites ;
  • ne pas utiliser de tampon si l’on a déjà été victime d’un choc toxique.