Le traitement des hyperpigmentations cutanées est souvent un processus difficile et long. 

De nombreux agents aux vertus dépigmentantes ont été étudiés afin de mettre en évidence leur efficacité et leur innocuité. Ces agents dépigmentants sont susceptibles de réduire l’hyperpigmentation cutanée, voire la pigmentation normale de la peau. 

Ils agissent dans 90% des cas sur les mélanocytes à différentes étapes fonctionnelles et sont pour la majorité considérés comme des médicaments au vu de leurs impacts dermatologiques et aussi systémiques. 

Les mélanocytes constituent la deuxième grande population de cellules de l’épiderme. Ils sont le siège de la synthèse de mélanine et sont uniquement localisés, chez l’adulte, dans la couche basale de l’épiderme. 

Chaque mélanocyte est en relation par des dendrites avec environ 36 kératinocytes de la couche épineuse, formant ainsi une « unité épidermique de mélanisation ». 

Les mélanocytes contiennent des mélanosomes, organites intracellulaires qui sont le lieu de la mélanogénèse. Ce mécanisme synthétisant les mélanines est une succession de réactions catalysées par des enzymes dont fait partie la tyrosinase.

Les mélanines sécrétées par les mélanocytes permettent une protection contre les rayonnements ultra-violets en s’opposant à leur pénétration dans la peau. De plus, les poils et les cheveux limitent la pénétration des UV dans la peau.

Les désordres pigmentaires sont soit un défaut de pigmentation, soit un excès de pigmentation. 

Cette pathologie n’entraine pas un problème de santé mais est apparenté à une grande problématique esthétique

Le traitement d’attaque dépigmentant prescrit par le dermatologue : le trio de Kligman préparé à base d’hydroquinone, d’acide rétinoïque et de corticoïdes constitue fréquemment les préparations éclaircissantes utilisées depuis 1961. 

L’hydroquinone agit en substrat alternatif pour la tyrosinase. L’hydroquinone réduit l’oxydation de la tyrosine et inhibe la mélanogenèse, endommageant les mélanocytes hyperactifs et les mélanosomes. 

La vitamine A ou acide rétinoïque accélère le turn-over épidermique et diminue le contenu en mélanine. Les corticoïdes vont réguler l’inflammation qui stimule la mélanogénèse.

En cas d’échec du trio de Kligman, les peelings chimiques sont une alternative surtout ceux contenant de l’acide glycolique (de 20 à 70%). Ils sont à utiliser avec des agents dépigmentants comme l’hydroquinone pour éviter les pigmentations post-inflammatoires.

La complémentarité des compléments alimentaires va réduire les effets secondaires de ces traitements et améliorer leur efficacité. 

Lors de votre visite, des conseils vous seront apportés